Darker Than Black
J'ai regardé Darker Than Black (les 12 premiers épisodes, je regarderai la suite plus tard, quand j'aurais oublié le début, je n'y comprendrai plus rien et je trouverai ça naze, just as keikaku)
A chaque épisode, je me suis posé la même question : pourquoi ça marche.
Je suis assez difficile en Anime. Beaucoup plus qu'en séries live, qu'en film ou en BD. Un anime qui n'attire pas mon attention rapido, je le lâche très vite.
C'est d'ailleurs un peu mon problème avec les anime pour gros otak transpirant, genre Haruhi Suzumiya, Yotsuba ou Lucky Star. Nonobstant leur qualité interne (astuce de pro : un de ces trois titres n'en a pas), étant donné que je ne suis pas à proprement parler le public cible, je m'ennuie très très vite. Et quand un anime me passionne pas, je sais pas, j'ai aucune patience. Pareil quand la qualité baisse en cours de route. A bien y réfléchir, il est très rare que je regarde un anime jusqu'au bout. Je serai incapable de citer plus de vingt séries de 13 épisodes ou plus ces dix dernières années que j'ai regardé de bout en bout, alors que bon, je dois commencer une quinzaine de séries animées à l'année.
La dernière série qui m'avait vraiment accroché de bout en bout, c'était Code GayAss, qui était pas mal, pour un truc dessiné par les autres poufiasses pédophiles. La précédente, c'était Les Ailes Grises ou Claymore. Encore avant, Pumpkin Scissors. Vous voyez, ça remonte. (cette remarque ne tient pas compte de la période ou j'avais ni la télé, ni la radio, ni internet, ni le moyen d'acheter des livres : j'aurais regardé n'importe quoi, même hataraki Man, et en plus j'ai aimé ça).
Darker Than Black, ça a marché, je suis tombé dedans.
DTB, pourtant, c'est pas très original. En l'an 20XX, un portail dimensionnel s'ouvre et détruit l'Amérique Latine, puis réapparait à Tokyo, ou des tonnes de gens se mettent à avoir des pouvoirs psys bla bla bla employés comme des armes par le gouvernement bla bla bla etc. Le héros est un random taciturne qui se bat pour la maffia de manière cheloue avec un masque entre V pour Vendetta et Zero dans GayAss.
Mais ça marche.
Déjà, parce que pour une fois -je juge sur 12 épisodes- On évite l'éternelle rédemption du héros (lol Pumpkin Scissors), persos kawaï qui se mettent à l'entourer pour contrebalancer (lol Berserk) ou apparition de pouvoirs de plus en plus bourrins pour maintenir l'attention (lol tous les shonen sauf sans doute One Piece).
Le héros passe de mission en mission (chacune constitue un double épisode), les personnages autour de lui passent leur temps à mourir ou a vivre leur vie sans qu'on en réentende parler, il n'y a pas d'énormes retournement de situations pas crédibles, c'est juste l'histoire d'un agent de la mafia doté de super pouvoirs, dans un monde ou les gouvernements se sont très bien accomodés des super-pouvoirs pour en faire des armes de guerre et/ou d'espionnage.
Autre point fort : cette série est pleine de gaijins, qui ne sont ni ridicules, ni carricaturaux, ni forcément méchants. Il y a des français qui ne sont ni des tueurs sanguinaires ni des mangeurs de grenouille débiles. Il y a des noirs qui ressemblent à des noirs. Le héros est chinois, et vit dans une guesthouse.
DTB fait dans la retenue et la sobriété, et c'est appréciable. Il pourrait y avoir plus d'explosions, de mascottes, de culottes et de méchas. Et ça en ferait une série de merde (mention spéciale d'ailleurs avec les épisodes ou apparaissent deux personnages de détective dont une loli hystérique à cheveux roses, si y'a un truc à baffer dans cette sérien, c'est ça).
Bref, j'aime bien.
Réponse à pourquoi ça marche : ça se barre pas en couille dans tous les sens. Merci au studio Bones.
Tous ceux qui ont pensé en le lisant que, si, si, j'étais le public cible de Lucky Star, allez vous faire foutre.