JE SUIS UN PUTAIN DE QUARTERBACK SUCE MA BITE
La Nes. Epoque glorieuse ou ma
génération a eu ses premières consoles, ses premiers marios,
zeldas et autre Alex Kid, pour les sociaux-traîtres qui étaient du
mauvais côté de la guerre des consoles.
La Nes, c'était le bien. C'était
ludique, avec des grosses cartouches grises qui faisaient « chomp »
quand on les enfonçaient dans cet espèce d'immonde mange-disque
carré. En 1986, pas de design compliqué, de lignes racées ou de
manettes ergonomiques : un carré gris, des cartouches poussiéreuses
et une manette a deux boutons et une croix directionnelle. Et si t'es
pas content, achète un PC et enjoy tes 50 lignes de code pour lancer
Might and Magic II.
Bien sûr, ça a vieilli. Bien sûr.
Mais cette époque, même pour le joueur gavé de 3D et de Stats Grow
Charts que je, que vous êtes devenus, garde une vertu primordiale.
Avec 8kb de mémoire (sais plus exactement, mais ça doit pas être
loin de ça), un chipset son capable de produire 4 notes et une
bécane à peine plus évoluée qu'un grille pain, difficile de
cacher la médiocrité du produit sous une tonne d'artifices et de
pyrotechnie. Les jeux étaient simples par la force des choses.
D'ailleurs, du coup, ils étaient souvent assez courts. Et on passait
quand même cinquante heure dessus. Merde, c'était ça ou jouer au
yo-yo pour être à la mode dans la cour du cp. Je pense énormément de carrières vidéoludiques prennent leur source
dans une incompétence psychomotrice aux pogs/football/yoyo/bille
génératrice d'exclusion sociale.
TEN YARDS FIGHT
Ca, pour être simple, mon point du
jour l'est. Pas de scnario, de menus, de configuration ou de
subtilité en vue.
Résumé : vous êtes un footballeur
américain entouré de quelques sidekicks. L'équipe d'en face vous
envoie la balle. Vous avez trente secondes pour faire un touchdown.
Eux essayent de vous plaquer. Quand vous avez réussi, vous faites
pareil contre une équipe plus forte.
Zali L. Falcam serait-il vaincu ?
Le jeu a deux subtilités majeures.
Primo, a chaque plaquage, vous reprenez
de la ou vous êtes tombé. Vous avez quelque secondes pour faire une
passe à un joueur. BOUTON A : passe sur les côtés. BOUTON B :
passe en avant (si elle rate, vous reculez de vingt yards.
Secundo : chaque fois que vous arrivez
à faire dix yards, vous gagnez quelques secondes au prochain
plaquage. Ca incite à se faire plaquer au bon moment (en général,
quand elle veut se marier, des enfants et adopter un chiot). Si, si.
pwnd, salauds de rouges.
Heu... C'est tout. Il y a vaguement du
scoring, et quelques petits détails au niveau des passes, mais
sinon, c'est tout. C'était certainement vendu aux alentours de 500F
(je doute que ça soit sorti en France, mais bon, a cette époque, on
pouvait mettre plus de 60€ pour ça. Et repartir ravi.
Pourquoi ? Faisons abstraction de nos
Gears Of War un instant, et considérons la vérité mise à nu. TEN
YARDS FIGHT est un excellent time-killer. Pas compliqué à
comprendre, relativement difficile (il faut bien maîtriser la course
en diagonale, vous n'imaginez pas), facile à jouer sans manette
(deux putains de boutons) et absolument sans artifices. C'est comme une femme. 10-Yards Fight s'apprécie dans toute sa nudité.
Pour ceux qui aiment ça, il y a aussi
un côté scoring pas mal pensé, qui pousse à prendre pas mal de
risques idiots comme faire une passe en avant (yeah, 500 points) dans
une mêlée.
j'ai perdu le jeu
Et puis, merde, c'est le seul jeu de Football américain qui n'implique pas de comprendre les règles complètement opaques et grotesque de ce sport de redneck consanguins.
J'ai commencé à lire 1602 (enfin), scenarisée par Neil Gaiman le fameux auteur de Watchmen. Oh, ben c'est toujours rigolo de voir Nick Furry en pourpoint. Après, les dessins ont ce côté affreux des graphic novels qui veulent chopper un style peinture over the top pour s'acheter une respectabilité. On s'en passe.