Persona 3 testé à l'épreuve de la SCIENCE
Primo : désolé Mista Hart je n'ai pas utilisé ton générateur, car le nom des catégories sort du repaire. Et je ne peux pas coller d'image rigolote dessus. Mais je vais essayer de l'utiliser pour autre chose, je verrais. En fait c'est pas si long avec des copier coller sur mes repaires paint~
Secundo : pour ceux qui ne connaitraient pas Persona 3.
Spin-off de l'interminable série des Shin Megami Tensei, le troisième volet de la saga de RPG/Dongeon-Grindan/Pokemon-Liek est sans doute l'épisode le plus connu. C'est un RPG qui prend place dans un monte contemporrain, au Japon, ce qui est en soi une curiosité (quoi ? pas de dragons ? Pas de vaisseaux spatiaux ?). Vous y incarnez, tout au long d'une année scolaire, un lycéen qui rejoint une équipe de chasseur de "shadows" des monstres malveillants agissant pendant la "Dark Hour", une heure cachée située entre 00H00 et 00H01.
Le jeu mélange Dating-Sim (vous devez y maximiser vos "liens sociaux" avec tout un tas de gens, pour devenir plus fort) Donjon-RPG (le seul vrai niveau est une tour de 250 étages) et Pokémon (vous devez collectionner et créer des "persona", monstre sissus de la myrthologie vous permettant d'utiliser la magie. En gros.
Les deux versions du jeu, Persona 3 et Persona 3 Festival (quelques nouvelles fonctionalités, un scenario bonus...) sont sorties en France, vous pouvez les trouver à pas trop cher chez votre obscur revendeur de JV ou sur Internet.
GRAPHISMES
Les graphismes de Persona 3 ne sortent pas spécialement du lot, c'est du graph PS2, voire du pas très bon graph PS2, rattrapé par le fait que les décors sont urbains, japonais et contemporrains. Ca change. Le Tartarus, unique donjon du jeu, est moche et pas très varié.
Le jeu se rattrape sur un Chara Design inspiré, varié et franchement marrant, si on omet la tête de cul du héros qui n'est d'ailleurs pas très important.
GAMEPLAY
Persona 3 n'a grosso modo que sa propre série comme concurrents en terme de game mechanics. Les combats sont réellement influencés par votre équipement (les Personae que vous avez récolté et choisi), l'exploration des donjons repose sur une capacité d'évaluation des risques très audacieuse, Et la gestion de la vie quotidienne et des social links est vraiment une chouette idée.On peut regretter d'énormes lourdeurs dans la gestion des menus et des quêtes qui rendent certains trucs pénibles, et une certaine obscurité quand a certaines choses (l'énoncé de certaines quêtes d'Elizabeth, ou la perplexité dans laquelle on se retrouve devant le comportement de certains S.Links très compliqués à booster.
Les combats de Persona 3 sont, d'une manière générale, très difficiles. Ils peuvent pour la plupart être évités, boss mis à part, mais le niveau de difficulté implique pas mal de levelling pour ne pas se faire tuer en un coup par un boss, et ça arrive assez souvent. Dans les combats, on ne contrôle que le héros. Les autres membres de l'équipe se gèrent seuls, et pas toujours très bien. Si le héros meurt, c'est game over. Il est toujours très frustrant de se faire tuer après 10 étages de donjon sans point de sauvegarde par un monstre de bas niveau juste parce qu'un connard préfère lancer un sort de charme inneficace plutôt que de vous soigner. Ceci dit, avec le temps, on s'y fait. Mais Ca peut rebuter.
Challenge
Persona 3 est un des RPG le plus longs de la PS2. En ligne droite, compter au minimum 70H. Avec un new game+ et la volonté de le finir à 100% (compendium plein et toutes quêtes accomplies), compter 200H en tout. Maintenant, est-ce justifié ou pas ?
Oui et non. Oui si on aime les histoires lentes et les donjons interminables. Non si on considère que ce qu'on fait en 70H pourrait être torché en 20H. Mais le jeu distille volontairement un rythme lent d'année scolaire complète. Mais c'est sur que c'est pas Gears Of War...
Les Sidequests, très, très nombreuses ne sont pas toujours passionnantes, mais au regard de leur nombre, on peut dire que le jeu fait preuve d'une certaine inventivité plutôt louable. Certaines sidequests vous forcent à trouver un objet en parlant à des gens, d'autres à tuer certains monstres (lol farming), ou encore à trouver certains items... Par manque d'indices, certaines (les fusions, la création de personas en particulier) peuvent vous bloquer/frustrer longtemps. Mais saluons quand même l'effort fait à ce niveau, même si le résultat aurait pu êtyre bien meilleur.
Au passage : aucune sidequest n'est obligatoire, mais en faire la majorité rend le jeu nettement moins difficile, vu les récompenses assez bourines souvent à la clé.
La difficulté est, comme je le disais, très élevée. L'écran de Game Over, vous allez le voir souvent, et souvent à des moments que vous ne soupçonnez pas. Cependant, là-encore, c'est plus un parti pris qu'un problème de dosage. C'est, mettons, un mauvais dosage savament calculé par les développeurs. A aucun moment, même quand vous vous faites injustement buter par un truc minuscule au détour d'un couloir, il est impossible de vaincre en adaptant la stratégie adéquate. Il faut justes avoir que face à certains boss, la stratégie adéquate se trouve au bout de 12 reboots. Comme les combats sont très longs, ça agace souvent.
L'evolution des personnages est intéressante du point de vue du héros (-qui se développe complètement dans le sens des persona que vous lui collez, délicieux système de double xp), mais un peu bâclée pour les autres membres, ceux que vous ne contrôlez pas, dans la mesure ou, si leur passage de niveau est notifié, leurs nouvelles compétences ne le sont jamais. L'équipement et les armes étant aussi assez mal géré, l'évolution technique des personnages est plus chiante qu'intéressante. Mais par bonheur, étant donné que tout se fait quasiment tout seul sans que vous ayez presque jamais rien à toucher, on peut dire qu'il y a pas plus agréable.
Le grind sauvage est presque un prérequis pour finir Persona. Vous devrez fatalement passer par du random monter killan, ou finir bloqué assez rapidement. D'un côté, c'est vachement agréable si vous aimez ça : combats dynamiques et variés, évolution relativement rapide des gugusses, Persona a faire monter en puissance... Mais si vous aimez pas ça, bon je crois que vous commencez à comprendre que Persona 3 est pas pour vous (en résumé : si vous avez une vie, passez votre chemin. Ceci dit c'est mieux que WoW...)
Scenario
Le Scenar est bon, totalement bon. Lent, mais bon. Déjà, pas de SF, pas de Fantasy. Du contemporain (disons du Dark fantastique Weeaboo, pour créer une case). Bien sûr, on se colte quand même les poncifs du genre : le traître, la révélation, what have science done, l'équipe d'ado un peu crétin qui sauve le monde... Mais c'est fait dans un contexte si frais et dans une telle bonne ambience bien travaillée comico/dark que ça en fait vraiment un truc en béton armé.
L'évolution du scenar est, encore une fois, d'une lenteur un peu soporifique, mais est pleine de surprises et conduite avec un certain brio. Tous les personnages ne sont pas introduits avec le même talent (lol Ken ? Qui es tu ?) mais sinon, c'est un modèle de bon déroulement narratif, à part quelques trucs tirés par les cheveux niveau filiations. On atteint pas 1 sur l'échelle de FFVIII ceci dit.
L'Ambiance est le point fort du jeu. Le scenario après tout, malgré ses qualités, ne reste pas tant que ça en mémoire (okay, on grimpe à une grande tour et on se fait des amis, soit). Mais cette ambiance pop, lycéenne et dark à la fois, mélangée à ces clichés de comédie scolaire de Shonen, c'est priceless. Les monstres ajoutent une petite touche grotesque et dark, j'en reprendrais bien une tranche !
Hélas trois fois hélas : le héros a une tête de con, et aucune originalité. Il est rattrapé par les autres membres de l'équipe, assez variés et intéressants. On n'échappe pas aux stéréotypes (la grande gueule, le bad boy -le deux bad boys en fait- la mascotte débile et des jolies filles qui font de la magie blanche), mais les rapports entre les personnages sont bien solides et tiennent en haleine.
Bon, je ne vais pas trop spoiler sur les méchants du jeu. Disons qu'ils arrivent un peu tard, et qu'ils ne sont pas particulièrement intéressants. On fait pire, on fait mieux.
La musique de Persona, pour être originale, est originale. Je ne crois pas connaitre un autre jeu ou, pendant les combats, une pouffiasse chante "Ooouuuhhh Babybaby~" sur de la mauvaise techno, et sans que ça choque le moins du monde. Le jeu oscille entre musique d'ascenseur et refrains jpop, avec quelques thèmes bien dark pour les moments de tension. Dans l'ensemble c'est quand même assez moche. Mais ça reste en tête.
Beaucoup de scènes doublées. Pas grand chose à dire d'un doublage anglais moyen, voire moyen moins, mais rien d'horripilant non plus. Une version japonaise déblocable aurait été sympa, m'sieur Fatlus.
La localisation a du demander des efforts titanesques à nos amis américains. Non seulement Persona 3 est affreusement bavard, mais en plus, il a un contexte totalement et absolument nippon qui a du demander pas mal d'adaptations.Si je voulais chipoter, je dirais que certains trucs auraient peut-être mérité un peu plus d'explication de texte, mais ça serait vraiment pour rouspéter sans raison. Bien entendu, mauvaise note, habituelle dans ces tests scientifiques, pour la non-localisation en français. Mais oui, vous comprenez ma bonne dame, les RPG ne sont joués que par des nerds, pas la peine de payer un traducteur, bla bla bla. Je m'en fous d'être ghettoïsé, je parle anglais. Mais on ne me fera jamais dire que c'est une bonne chose.
Ma foi, vous êtes encore en train de lire cet article ? Allez jouer à Persona 3 plutôt.
AU FAIT, LE TRAITRE DANS L'EQUIPE, C'EST KOROMARU