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Le Pandémonium du Dentifrice
27 septembre 2009

La racaille qui écoute du jazz et du classique

Imaginez vous au balcon de votre HLM pourrave. Le Président est dans la cité. Les petivieux le caillassent abondamment. Vous êtes fatigué, pauvre, nerveux, épuisé. Derrière, vos enfants braillent. Vous n'en pouvez plus. La CAF vous fait des embêtements. Soudain, c'est le comble. Le vieillard du dessus se met à écouter du Jazz, très fort. Sans vouloir généraliser, car vous n'êtes pas raciste, vous savez que dans votre cité, entre ceux qui écoutent du jazz et ceux qui écoutent du classique (et qui se battent pendant les thé dansants, troublant l'ordre dans la ville), c'était quand même mieux quand ils étaient moins nombreux. Alors, quand le Président passe, même si vous ne l'aimez pas, vous vous penchez à la fenêtre et vous criez "y'en a marre de cette racaille". Science-fiction ? Dystopie ? Nenni, monsieur, expérience.

A l'initiative de M'harrrrrr Hört, je me replonge dans mes souvenirs de clients pénibles, du temps ou j'étais exploité en grande surface culturelle mais non t'es pas exploité tu vends des CD c'est magique t'es jamais exploité quand tu vends des CD c'est tellement beau les CD si tu penses que t'es exploité c'est vraiment que t'es un pisse vinaigre moi vivant tu n'auras jamais de pauses. J'avais déjà évoqué quelques cas de clients débiles. Voici aujourd'hui ceux qui faisaient partie de mes bêtes noires quand, revêtu d'un gilet bleu, je tentai d'écouler des single de Grégoire à des underages dont l'argent de poche égalait ma paye. Sweet Tiems.
Donc, disons que les clients Jeux Vidéo (les vrais, pas les vieux qui voulaient du "Kawashuma pour lutter contre mes pertes de mémoires") étaient très gentils (sisi), que mes clients DVD étaient souvent très discrets (sauf les cinéphiles acharnés qui voulaient telle édition avec tel bonus épuisé chez tel éditeur ayant coulé il y a telle année), que mes clients high-tech étaient souvent très cons (ce qui fait que je pouvais prétendre en savoir plus qu'eux en Ipod, alors que ma connaissance en est si fragmentaire que je ne suis même pas absolument certain de savoir ce que FAIT un Ipod). Les clients disques contenaient les cas psychiatriques les plus intenses dont l'affreux "N'sscusez Mw'a Esss N'avez le Hhhhalbum des P-pi-p-pixies" qui aura un jour son propre post pour lui tout seul, voire sa propre catégorie. Ou son propre roman.

Dans les clients disques, il y avait les pétasses qui te reprochaient de pas distinguer les chanteuses de R'N'B, les rebelles qui t'insultaient parce que t'avais pas tel label obscur de punk vénézuélien, les relous qui cherchaient des labels vendus uniquement par d'autres boîtes (Harmonia Mundi et Vox Terrae, pour ne pas les citer), ceux qui ne savaient pas ce qu'ils cherchaient, ceux qui te chantaient mal un air que tu devais reconnaitre et identifier, les classiques "c'est bien ça ?" en te tendant un disque que t'as jamais écouté, et les putain de clients "classique et Jazz". 
Ils avaient a peu près la même attitude, à la nuance près que les clients jazz étaient plus jeunes. résumons, très vite, les six tares du client classique-jazz.

1) Grosso modo, le client classique-jazz est un connard

Malpoli, méprisant, pressé, de mauvais poil, se payant en plus souvent le luxe du racisme et de la mysogynie. N'ayons pas peur des mots : il est souvent de droite, avec tout ce que ça peut avoir de plus péjoratif (le clien ska/reggea étant de gauche avec tout ce que ça peut avoir de plus péjoratif, mais moins relou avec les vendeurs). Et en plus, c'est un spécialiste des wanabee trolls de la grande distribution sauce "HAH mais je l'ai vu à la FNAC / C'est moins cher à Virgin". Du jour au lendemain, quand j'ai su que j'allais me barrer, mon "Ah mais monsieur je ne pense pas" s'est transformé en "La Fnac la plus proche est à Versaille, vous voulez l'adresse exacte ? :D".
Trop long, pas lu : le client J&C est écrasé par un titanesque sentiment de supériorité parce que quand même, le Jazz et le Classique, c'est pas de la merde.

2) Le Client Jazz et Classique déteste les produits mis en avant. Toujours.

Avis aux Jazzmen et aux Classicos qui me lisent : le jour ou vous avez le moindre succès (Norah Jones ou Hélène Grimaud étant des exemples assez parlants), vous devenz de la merde aux yeux des fans. Vous devenz tout public. Compromission, facilité. Laideur. Marketing.

3) Le Client Jazz et Classique est donc extrêmement difficile à satisfaire

Non seulement il sait ce qu'il veut, mais en plus vous ne l'avez pas en rayon (voir le point 2). Donc il va falloir le commander. Et bien sûr, là, quand il vous dit "l'opusnuméro42enregistréen1962dechostakovitchdel'operademoscou" ou "lagreysessiondulabelbluenotedechetbakereditionitalienne", bien sûr, vous avez l'air con. Vous demandez des épelages et des répétitions. Le client renâcle. Quoi ? REPETER ? EPELER ? Ces vendeurs sont vraiment incultes. On devrait les obliger à faire une thèse en musicologie comparée, tout de même. Il n'y a plus de petit personnel.

4) Le Client Jazz et Classique n'est jamais content.

Vous avez le CD en réserve ? Non. N'y croyez pas. Vous allez mettre trop longtemps avant de le trouver. Le boîtier sera ébrêché. Ca sera une réédition, lui il veut la première édition. Il est trop cher.
Vous commandez le CD ? Deux semaines, c'est trop long. Sur Amazon c'est deux jours.*

5) Le client Jazz et Classique est ingrat.

Vous avez malgré tout vaincu ? Vous leur avez donné leur putain de CD rare et introuvable où Erik Satie chante sous la douche, et ce dans un temps reccord ? N'espérez ni merci ni surprise de leur part. Ils vous l'arrachent de leurs doigts crochus et, aigris, vont engueuler la caissière trop lente.

6) Le client Jazz et Classique est de retour pour vous joue run mauvais tour

Vous savez pourquoi il est comme ça, lui ? Ben parce qu'il vient toutes les semaines claquer 150€ de CD. Et que donc, si vous renâcler, il fera un signe de phare à votre boss, et votre boss, il vous prendra entre quatre yeux en disant que merde, c'est un gros client, que le client il doit être content et plus vite que ça allez va leur rouler des grosses pelles et surtout tu leurs fait bien 10% sur les CD pour t'excuser de ton inexcusable attitude.

FUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU

1253762490249

* rassurez vous, sur Amazon c'est mal envoyé. Trop de frais de port. Ils se trompent. etc.


edit : allez, le dimanche c'est mots-clés !

Objet pour finir complètement les tubes de Dentifrice. Indice "Can't Touch This"
Romendil. Un jour je serais plus connu que toi, Romendil !!1!
Dentifrice grippe zali. Ca va, merci.
Code pour suse ma bite. Pas besoin de code, tu prends la suse, tu la mets sur ta bite, grand.
Dentifrice lien social. Son absence est un repoussoir social, en tout cas.
fisterie auberge. Tape "Juan-Carlos Fist" tu trouveras ce que tu veux.
sucer au foot. Ce n'est pas sale. Ton corps change.

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Commentaires
Z
Irène, que la force soit avec toi.<br /> <br /> Coyote : keikaku doori.
C
Franchement, j'ai trouvé cet article à chier; la description du client Jazz-classique que tu donnes, on dirait un portrait de Geoffrey Paradis, et j'aime pas qu'on insulte mes bros.
I
Damned, voilà qui ne va pas faire de bien à mon complexe de supériorité! Je fais partie des clients J&C qui relèvent le niveau, c'est clair ;-)<br /> <br /> Bon, surtout que j'ai compris que si on cherche des trucs rares et pas chers, c'est sur Internet qu'il faut aller. Long tail powa.
M
Ah et j'oubliais, ça devient dur de faire le lien avec "M'harrrrrr Hört", quand même.
M
Ah putain XDD<br /> <br /> Bon alors, excellent article, mais forcément, j'ai envie de parler des mots-clefs. (C'est ce que j'appelle "le syndrome du dernier sujet", ça sonne bien hein ?)<br /> <br /> Non bon un effort, d'abord l'article. Ça me fait penser à The Clockwork Orange, le livre. À un moment, Alex DeLarge va chez son disquaire préféré, MELODIA ou such-like, pour acheter une symphonie, je ne sais plus laquelle, une de mozart je crois. Et pour lui, c'est l'inverse, il désespère de voir le prépubère de vendeur lui proposer un artiste de pop homonyme.<br /> <br /> Au moins, tu sais que tu n'es pas Alex DeLarge, ni un abruti qui confond mozart avec les beatles. in b4 les beatles c'est chiant.<br /> <br /> Ce genre de client t'as envie de leur dire d'aller acheter sur amazon, puisque c'est si bien. Personnellement j'ai déjà envoyé des clients aller acheter ailleurs un produit qui n'était pas en magasin, ils étaient sympa et le magasin mal tenue, un client en moins, justice.<br /> <br /> Sinon pour les mots-clefs, c'est moi "dentifrice grippe zali", je voulais montrer la vidéo avec les nouilles à quelqu'un et c'était le moyen le plus rapide \o/<br /> Au fait, t'as conscience qu'en re-postant ces mots clefs, tu augmentes tes chances d'être référencé avec et d'apparaitre en haut des résultats ? Encore et encore ?<br /> <br /> J'adore le "sucer au foot. Ce n'est pas sale. Ton corps change."
Le Pandémonium du Dentifrice
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