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Le Pandémonium du Dentifrice
13 octobre 2009

L'Otaku, ce libertarien sans cervelle.

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Je commence ce Wall of Text de la mort par une lolpic. Ca aidera à détendre l'atmosphère

Je me suis toujours demandé avec un certain malaise le camembert qui ressortirait si on analysait le "vote Otaku". Je veux dire, les otakus majeurs votent souvent. Enfin, moyennement souvent. De ce que je sais, ils sont ni plus ni moins citoyens que vous et moi. Je suis a peu près persuadé que l'Otaku moyen vote beaucoup, beaucoup plus à droite que le jeune moyen (qui, comme chacun sait, ne vote que pour Bayrou, les Verts et un des deux cent cinquantes partis anarco-rouges-guitare et diabolo sur l'herbe du campus). Je ne généralise pas. Mais j'ai rencontré pas mal d'Otakus de droite.
Pourquoi, je ne sais pas trop. J'imagine que ça doit avoir un vague rapport avec l'esprit du Yamatô, ou le fait que pas mal de mangas ont un discours assez droitier (et parfois de très bons mangas, s'agit pas de discuter de savoir si Rivarol écrit moins bien que Voltaire. Mishima.). Dans le rapport de l'Otaku au manga, de toutes façons, il y a quelque chose d'assez libertarien (pour résumer : anarchiste de droite). Un mélange d'hyperconsommation (ça me fait toujours marrer ceux qui sont capables de regarder des DIZAINES de nouveaux animés à chaque saison, parfois en entier), d'anarchie commerciale (affranchissement des réseaux normaux, fansub, scantrad) et de mondialisme exacerbé.
Bon. Ne généralisons pas. Je dis simplement que ce profil existe. Qu'il est plus ou moins répandu. L'Otaku moyen a, de toutes manière, un rapport assez compulsif à ce qu'il aime, c'est jamais qu'une extension du fanboy au domaine de la sous-culture japonaise. Rien ne peut entamer la passion d'un Otaku : c'est un partisan. Et un partisan fanatique. Je classe les partisans fanatiques des grognards de Napoléon à la division Charlemagne : un type qui, globalement, préférerait crever la gueule ouverte que de reconnaitre que ce qu'il fait, c'est pas bien.

Regarder un anime, lire un manga, passer 150H à faire du farming et du levelling, ou peindre une maid, faut pas se leurrer. C'est pas bien. D'un point de vue de l'affect, voire des stimulations sensorielles, du plaisir, ça peut l'être. D'un point de vue socio-économique, humanitaire, écologique ou moral, ce n'est pas bien. Notez que ce n'est pas mal non plus, même s'il y a des exceptions. Comme la plupart des activités, elle a une influence relativement neutre sur ce que des types avec des couches sur la tête pourraient appeler le Karma. Bon, l'Otaku, pour un million de raisons, peut se persuader que c'est bien. Parce que ça lui ferait mal ou je pense de reconnaitre que ce à quoi il occupe son temps ne sera plus que poussière dans pas si longtemps, et qu'il laissera une trace aussi minime que son blog, qu'il sera immanquablement balayé par le vent. Que s'il a la chance d'avoir des rejetons, ceux ci feront certainement don de ses mangas à la bibliothèque municipale du coin après sa mort, et qu'on en parlera plus. Il aura connu en détail, par coeur, dans la VO, à l'endroit et à l'envers toutes les versions de Gundam, et après ? La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres. C'est pareil dans tout ce qu'on fait pour passer le temps. A la fin, tout ce qui se passe, c'est que le temps a passé.
Ne soyons pas dépressif, l'affect positif qu'on en retire, c'est déjà sympa. L'Otaku transcende cette vanité de la consommation d'entertainment pour en sublimer les sensations. Une lolita en slip n'est pas qu'une lolita en slip quand c'est une Meido. C'est un objet vécu, économique au sens ou il acquiert la valeur qu'on lui donne. L'objectivité n'a aucune place dans la passion, puisque le propre de l'Otaku est de placer très haut cette valeur économique (même virtuelle). C'est aussi mon cas, comme c'est le cas de beaucoup de gens de ma génération. L'a priori positif existe sur beaucoup de trucs japonais, parce qu'en tant que fan, même quand c'est merdique, on l'a, cet a priori positif. Imaginez un instant que des américains (hard mode : des français) décident de produire une fiction live ou un dessin animé impliquant que des robots géants se lancent dans une lutte de valeurs binaire et pseudo-biblique. Bon, vous avez tous pensé à Transformers, et vous avez tous rigolé (encore plus si vous avez pensé à Mask ou à Jayce et les Conquérants de la Lumière). Les Japonais ont fait pire (G Gundam, n'entrons pas dans les détails, G Gundam fait consensus en la matière). Mais il est évident que comme on sait tous, dans notre petit club, que les Animes de robots géants, ça peut être vachement bien quand c'est bien foutu (Allez, les films de Patlabor, ça aussi ça fait relativement pas débat). C'est peut-être moi qui me fourre le doigt jusqu'au trognon, mais ce qu'on accepte pas de Michael Bay, on l'accepte beaucoup, beaucoup plus facilement d'un animü de méchas débile comme Gurenn Lagann.
Bon, disons qu'on le tolère avec un sourire en coin quand on est modéré, et qu'on va faire des pâtés de textes gigantesques pour le défendre quand on est un acharné. Pourtant, vraiment, y'a pas mal de moments ou GL c'est du foutage de gueule intégral avec l'animation sous-traitée qui se barre en couille, le n'importe quoi général, la laideur fluctuante des décors, et j'en passe.
Le seuil de tolérance des fans de japanime est très très élevé quand au manque de qualiter objectif. Je vais appeler ça le "phénomène de défense UMP".

Je vais commencer par expliquer ce terme. Même à droite, quand on est en famille, on ricane de Sarkozy et du gouvernement complètement grotesque qu'il a mis aneffé en place. On rit de son inculture, on facepaume de ses frasques. D'accord. Mais quand Sarkozy nomme son clone (qui a son bac, une tête de con et l'âge de Lemon Demon) à la tête de la Défense, ce qu'un chiampanzé serait capable d'identifier comme une faute politique invraisemblable, se met en place le fameux phénomène de défense UMP.
Brutalement, des arguments surgissent de la bouche serrée de gens qui n'ont manifestement qu'une croyance toute relative en ce qu'ils disent devant les caméras. Ou alors ils sont vraiment cons. "Ah mais il fera bien son travail, la fougue de la jeunesse !" "Il a de qui tenir, c'est formidable" "ce sont les électeurs qui décident*" "il travaille dur**" "Mais non ce n'est pas du népotisme, la preuve, c'est plus dur pour lui, on est méchant avec lui dans la presse (wat ?)"
Bien, c'est totalement idiot, on file les clés de la France à un redoublant chevelu, c'est totalement indéfendable, peu importe dans quel sens on le prend (ou alors pour le lulz, je sais pas). Le phénomène de défense UMP, ça consiste à défendre tout ce que fait le président, sans absolument jamais le moindre souci d'objectivité ou de cohérence. On s'en fout, ça passe. Le président a dit qu'il fallait manger du caca ? pas de problème, on envoie Jean Frédéric Jong Il Lefebvre hurler sur un plateau de télé que la gauche mange des bébés et que "HUM MIAM C'EST TRES BON LE CACA VOUS DEVEZ EN MANGER".
Les Otakus (au sens qui tache) sont exactement pareil.

A l'UMP, de plus en plus de gens commencent à rechigner et à renâcler. Anciens centristes, gaullistes, fascistes, chiaquiens, élus en danger, défiscalistes, anti-ouverture, parlementaristes aigris, maires qui se prennent des tomates à la gueule au marché le dimanche, le peuple des notables de droite commence doucement à être saoulé (faut qu'ils s'habitue, le peuple en question : Sarko est encore là pour sept ans). Je constate qu'à chaque fois qu'une série merdique sort, même si elle a des atouts pour buzzer, elle se prend quand même son compte de grincements de dents et de "WTF c'est quoi cette merde" (pour ceux qui aiment pas cliquer sur les liens, je vise des animes de la trempe de Kampfer, qui a l'air de bien puer la merde quand même).
Et puis y'a tous les roquets qui seraient prêt à défendre N'IMPORTE QUOI simplement parce que c'est "leur camp". Comme Sarko (vous en faites pas, j'aurais pu appliquer l'argument au PS, à l'extrême gauche ou à n'importe quoi qui soulève des passions -sens médical-) qui teste en permanence les limites de ce qu'il peut faire au niveau foutage de gueule, les animus (j'étend ça au Jeu Vidéo, mais ne vous inquiétez pas je ne vais pas parler ENCORE du CD 2 de Xenogears c'est pourtant un putain de sacré bon exemple) pondent régulièrement du n'importe quoi intégral qui sera défendu intégralement et n'importe comment par des fans hardcores persuadés que lâcher quoi que ce soit ça serait faire un bon en arrière, du temps ou on faisait manger des ronces aux Otakus dans les cours de récré. Les exemples ne manquent pas de ce que les Otaks hardcore peuvent défendre avec passion là ils cloueraient au pilori la même chos eprovenant d'un tout autre média. Je ne vais pas me perdre dans des argumentations sans fin en multipliant les exemples, pour prendre les deux cas qui me semblent les plus massifs et les plus connus du public moyen (celui qui, à mon avis, s'en fout complètement de mon article).
Au passage, Patlabor, c'est vachement mieux que Gundam et Macross Robotech les Super Robots du Futur.***

I Evangelion

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Comment les grandioses ont sombré.

Evangelion, c'est magique. Déjà, c'est vieux. Non content d'être vieux, ça a mal vieilli. Pas comme Patlabor. C'est au moins aussi compliqué et cousu de fils blancs verbeux que Matrix II et III. Mais quand c'est Gendô-Sama qui prononce une phrase incompréhensible avec ses lunettes qui brillent, forcement, ça passe. Sur Tv Tropes ça doit s'appeler the Rule of Cool, quelque chose comme ça.
Evangelion, c'est Dan Brown avec des robots géants. Des complots, de la Bible, du mystère, des explications qu'on comprend pas, un peu de sexe avec des clones de ta mère dans le coma. C'est tellement bourré de clichés affreux (garçon introverti, Coodere, Tsundere, mascotte débile, complots, délégué de classe, nekketsu, sacrifice, bonasse en short qui boit de la bière, orphelin, amnésique, Dieu, Satan, Tokyo qui Explose, tout cela n'était qu'un rêve, putain mais WHAT TEH FUXK) que ça vaut à peine le coup de revenir dessus. L'argument "mais t'as rien compris c'est de la déconstruction" a quand même ses limites. Eva c'est un anime qui a ses qualités, mais qui a aussi les gigantesques défauts du bon fromage de la décennie précédente.
Je reviens brièvement sur le cas des deux épisodes en diapositive. Je n'ai rien contre les diapositives, ça me rappelle mon enfance. Mais quand même. Achever une série sur des images fixes avec des persos qui racontent leur vie (palpitante) pendant quarante ou cinquante minutes, faut le faire. Imaginez ça au théâtre. Vous allez voir une pièce dont le dernier quart ne serait qu'un pâté de texte sans queue ni tête déclamé par un type assis sur une chaise (celui qui a dit "ça obtiendrait trois molières et des subventions du conseil régional", tu sors). Artistiquement, c'est quasiment indéfendable. Sauf à considérer que la démarche artistique est celle qui consiste à dire "tiens, toi, le spectateur, t'as l'air bien gravos dans ta tête, je vais me foutre de ta gueule un bon coup, histoire de voir comment tu réagis". Je ne plaisante pas, c'est une démarche artistique tout à fait viable à laquelle l'art moderne doit absolument tout.
La réponse d'un modéré sera simple "c'est quoi cette merde/I want my money back****" ou, s'il est doté d'un bon sens de l'humour "Wow, ils ont osé !".
La réponse d'un acharné sera une variation sur le thème "Fucking Masterpiece". Comme ceux qui ont pondu des hectolitres d'encre pour expliquer les trucs incompréhensibles dans Matrix, Xenosaga ou le Coran (oh non sérieux cliquez sur ce lien vous ne regretterez pas la lecture des commentaires, à mon avis ils vont être vite supprimés. De-evolving.), j'ai absolument tout lu sur les diapositives qui clôturent Eva. Penpen se tape Misato et ça crée une explosion atomique. Shinji doit sortir de sa mère. Cet anime dit aux otakus d'aller faire du sport. Tout Eva n'était qu'une métaphore de l'outing sexuel. Tout et n'importe quoi. Argumenté, disséqué, rebattu, courbatu, combattu. BORDEL DE SAPRISTI C'EST DES DIAPOSITIVES. DES DIAPOSITIVES.
Bon. Manifestement c'était du foutage de gueule/de l'incompétence induite par leurs problèmes de thune, puis que les braves gens qui font Eva, tout confus, pondent des kilomètres de pellicules d'OAV et de films pendant des années pour refaire la fin, réexpliquer le début, et essayer de coordonner tout le bouzin.
Dix ans après, on y est encore, avec The Rebuilt of Eva 8.1 ou je sais pas quoi. Faut dire qu'ils ont trouvé le bon truc, comme Glénat avec les huit cent rééditions de Dragon Ball : quoi qu'ils sortent tamponné EVA, ça part. Un manga Eva qui parle même pas d'Eva ? Envoie. Un film qui reraconte la même chose autrement ? J'achète ? Un nouveau personnage qui sert à rien ? emballé c'est pesé, gros. Tiens, et si dans ce machin on changeait complètement la personalité de Rei ? LOL, XPTDR, krobien xoxoxo. Ceci marche aussi avec les Chevaliers du Zodiaque.
Et les articles de pleuvoir, de disséquer, de féliciter ou de s'agacer de ceci ou de cela. Mais sortez la tête du trou un peu, on vous fait manger exactement le même brouet depuis TREIZE ANS et vous n'avez toujours pas le MOINDRE RECUL. Vous êtes les mêmes gens qui vont ricaner quand ils verront à quel point le remake de "V" va être affreusement affreux (remake de remake, au passage). Mais vous mangez du remake et des excroissances douteuses depuis dix ans, en avalant tout comme des moutons et en le défendant comme si c'était votre mère.
C'est affreux.

Toujours moins affreux que
II La saison II de Haruhi Suzumiya

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Bien.
Bien.
Bien.
Bien.
Bien.
Bien.
Bien.
Bien. Évacuons tout de suite l'argument "c'est comme ça dans le light novel". Il est idiot, et indigne de gens qui ont la moindre culture (au moins aussi idiot que le terme même de light novel). Les tragédiens classiques, en leur temps, réécrivaient des œuvres grecques, et j'imagine que vous vous voyez mal leur hurler "Connard, c'était pas comme ça dans Sophocle, réécrit ta pièce pour que ça soit pareil, espèce de double Baroque !".
Alors comme ça, tu as regardé huit fois le même épisode ? Combien d'heures de ta vie ça représente ? Et combien à en discuter avec tes amis ? Et combien sur ton blog ? Et combien sur des forums ?
Haruhi Suzumiya c'est une série hautement sympathique, qui a un petit problème de fanbase, mais qui est bien sympa quand même. La Saison deux s'enfonce dans une dimension assez inatendue, puisqu'à peu de choses près, le même épisode a été diffusé huit fois (jé résume pour les non weeaboos qui se seraient acharnés juqu'à ce point de l'article). Soit plus de la moitié de cette saison deux, si j'ai bien suivi. Une sombre histoire de boucle temporelle.

Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un qui aime une histoire à regarder huit fois la même chose sans se rendre compte une seconde qu'il faut quand même pas être net pour faire ça ? Et pour aller oser se vanter de l'avoir fait après ? Le Phénomène de défense de l'UMP.
Haruhi a réussi un tour de passe-passe dans la tête des Otakus célibataire approchant de la trentaine (ça fait des dizaines de milliers de personne, alors ne riez pas) : cette série a simplement réussi à fan-atiser assez ces gens pour qu'ils soient prêt à manger N'IMPORTE QUOI estampillé Haruhi jusqu'à la fin des temps, à en être fier, à le revendiquer, et à en redemander, sincèrement.
Huit fois, bon sang de sac à papier. Une saison entière avec un demi-budget, hop, huit fois la même carabistouille, et ils en redemandent les cochons. Et ils en auront encore (Haruhi le film, bientôt sur vos écrans !), et encore et encore. Y'a combien de romans d'Haruhi ? Neuf ? Douze ? Y'a de quoi manger.
A mon sens, l'Endless Eight, c'est un test (peut-être pas pensé comme tel, mais bon). Si vous êtes capable d'avaler ça, vous avalerez n'importe quoi. L'E8, c'est le "je fous mon fils ou je veux et c'est souvent dans ton cul" Sarkozien appliqué à la Japanime.

En bibliothèque, on a la notion de public captif. Le public captif, c'est le public qui est OBLIGE de venir pour une raison ou pour une autre. Exemple, l'étudiant moyen est "captif" de sa BU, sauf si c'est un gros bourge qui peut se payer trente manuels par an, ou un branleur qui voulait juste la carte étudiante. SHS2 invente mieux : le public Servile. Le public captif peut renacler, trainer les pieds, se rebeller. Le public servile, lui, il est pas captif par obligation socio-professionnelle : il a juste besoin de sa dose. Même si c'est pas de la bonne. Pendant qu'il fait ça, l'Otaku est dans l'éternelle répétition de lui-même, il ne s'élance jamais dans l'Histoire. L'Otaku avalera n'importe quoi, tant que ça aura un stamp Haruiesque (en l'occurence).

Ca va au-delà du simple phénomène dont on peut se moquer. C'est une réalité sociale, profonde, de consommateur dans le besoin perpétuel d'aimer, dont la bouche grande ouverte, le coeur grand ouvert est comblé comme le tonneau des danaïdes par des producteurs qui savent que tout passera. Que le plaisir y soit ou pas, ça passera. On en parlera. On l'achètera (ou on le streamera et d'une manière ou d'une autre la pub paiera le pain et les jeux).
Qu'on me trouve celui qui dira "bon sang, cette saison 2 c'était vraiment de la merde, je ne regarderai pas la saison 3 si c'est comme ça" ou encore celui qui lancera "ok, tu m'as bien eu, saison 2. Rendez-vous pour la saison 3/le film quand tu seras redevenu sérieux !". Je lui roule une pelle et je lui fais des bébés.
La vérité économique valable dans l'art moderne (les choses ont la valeur qu'on leur donne surtout si elles vont contre le public) est poussée à son paroxysme. L'antiqualité assure le relai médiatique de l'événement. Le phénomène Haruhi était un peu retombé, et le fanboy rampage déclanché par l'Endless Eight a réussi à merveille. Hate It, Love It. But Eat It. Omnomnom.

Il va de soi que ce qui pose le plus gros problème, ce n'est pas le "gag" de cette saison "1.5". Des canulars/arnaques, on en a eu d'autre. La question que ça pose vraiment c'est "si vous regardez ça, a fortiori, si vous choisissez de le défendre, alors que c'est n'importe quoi, est-ce que vous défendriez n'importe quoi ?"
On peut toujours trouver un argument pour tout défendre. Mussolini est défendable quand il bourre les italiens affamés de blé. Sarkobaby est défendable quand il pleurniche qu'il a été élu. C'est des arguments tout crotteux, mais ils existent. La réthorique se fout un peu de la qualité de l'argument, c'est sa portée et sa force de conviction qui compte, au final. La propagande n'a pas pour vocation d'être vraie ou pertinente, elle a pour vocation d'écraser l'autre. Le manque de recul que certains peuvent avoir face à l'E8 est de cet ordre. Vous défendriez n'importe quoi. Vous cautionnerez n'importe quoi. Parce que vous avez décidé que c'était votre camp.
Evangelion, c'est pour les nolifes. Haruhi, c'est gentil (et un peu pour les pussofrustrer qui aimeraient être Kyon, quand même). Et le prochain truc qui fera un buzz et qui vous touchera dans votre âme d'Otaku ? Si c'était vraiment un truc limite (quoi j'ai entendu Lucky Star ? Non, je sais pas, il me semblait que quelqu'un a dit Lucky Star, j'ai vraiment l'impression que quelqu'un a dit Lucky Star) ? Ou complètement incompatible avec nos valeurs ? Est-ce qu'à ce moment là, suivant les conseils donnés à Shinji Ikari, ils seront assez sortis d'eux-même pour se dire "stop, c'est quoi cette chiasse, je cautionne pas ça, moi !"
Ils ont regardé huit fois le même épisode. On peut en douter. HUIT FOIS, PUTAIN SA MERE.

Trop Long, Pas lu : c'était pas terrible le TGS 2009, hein ?

* L'argument massue, l'argument démocratique. Sarkozy II est élu dans une corconscription ou Mussolini fusionné avec Jack L'eventreur et Belzébuth aurait gagné pour peu qu'il se présente sour l'étiquette UMP. Merci aux journalistes de relever sans arrêt ô combien le fils Sarko a pris de risque en se présentant dans une des circonscriptions les plus à droite de France. La prochaine fois je lui suggère d'essayer les municipales à Lille ou à Nantes, il fera plus la même tête.
** J'ai entendu ça à la radio par la bouche de Don Corleone Christian Estrosi, c'est quand même formidable. Tiens, j'ai entendu dire que tu travaillais dur, alors voici des milliards d'euros à gérer, ça ira pour finir ton deug en même temps ?
*** Patlabor > Escaflowne > Gundam > Evangelion > Robotech > Gurenn Lagann > N'importe quoi de Go Nagai impliquant un Robot géant.
**** Je sais, je sais, ha ha de l'argent pour regarder des animes, ha ha. Mais si, si, ça existe. Ca arrive même parfois à l'auteur de ce blog.

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Commentaires
J
+1 article :D
Z
Ton Keikaku est Doori.
I
@Zali : content que tu aie pris mon premier paragraphe au premier degré. C’était un pastiche de Frédéric Lefebvre. ;)<br /> (en remplaçant Jean Sarkozy par KyoAni et gauche par opposition)<br /> <br /> Quoiqu’en bon haruhiste sectaire, je le pensais quand même un peu. :p
A
Et puis surtout, pour les gens qui s'éclatent à faire de diagrammes d'alignement type donjon et dragons (neutre strict, loyal mauvais, chaotique bon...), mais avec des opinions politiques, c'est très pratique !
B
Anarchiste de droite : le principe des ultra-libéraux, c'est en gros de laisser faire la loi de la jungle, et de s'assurer qu'elle est bien appliquée (solidarité, protection sociale, hérésies ! démantelez-moi ça !). Chacun pour soi et les mérites seront mieux récompensés (je résume les conneries sous-jacentes au discours de Madelin). <br /> <br /> Donc il s'agit bien d'un retour à l'anarchie, en un sens ; abolir le droit (du moins le Code du Travail, qu'en disait Laurence Parisot déjà ?) et institutionnaliser la force. Cela ne construit pas pas une société, mais bien une anarchie. <br /> <br /> D'ailleurs, le comportement de Sarkozy est une démonstration d'anarchie appliquée : il fait ce qu'il veut, et peu importent les lois (et les valeurs) que ça pourrait bousculer. Il se comporte comme en anarchie, sans principes ni limites. Il doit d'ailleurs son ascension à un talent remarquable pour l'intimidation, notamment envers les médias. <br /> <br /> Les voilà donc, les anarchistes de droite.
Le Pandémonium du Dentifrice
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